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Ouvrages Année : 2023

Occupations mésolithiques dans la moyenne vallée de la Seine

Renaud Gosselin
Caroline Hamon

Résumé

In the heart of Paris, on rue Henry-Farman, excavations undertaken in 2008 have revealed archaeological layers from the Neolithic and Mesolithic periods (9,000 to 5,000 BC). During this period, the last groups of nomadic hunter-gatherers stopped off on the banks of the river. Archaeologists have found the remains of their encampments. Nearly 18,000 lithic and bone remains have been discovered in an area of almost 5,000 m2. Carved flints, animal bones, scrapers and blades suggest that hunters processed their game here after the hunt. Three radiometric dates obtained from unburnt bones place this occupation between 8,630 and 7,730 BC. Geomorphological and palaeoenvironmental analyses have enabled us to reconstruct the evolution of the environment in this part of the Seine Valley, from the end of the last Ice Age to the beginning of the First Iron Age. During the Mesolithic period, the environment was relatively open and stable, as it was spared the flooding of the Seine. The excavated site was a low-lying meadow. The tracing carried out on the objects (flint and bone) reveals activities that have not been well documented until now: working with hard animal and plant materials. The bone residues come from the processing of game: butchering, butchering and hide processing. These activities, along with the frequent absence of certain animal skeletal parts, lead us to interpret the site as a place of brief, repeated occupations. These are the oldest remains discovered in Paris to date.
Au cœur de Paris, rue Henry-Farman, les fouilles entreprises en 2008 ont permis d’accéder aux niveaux archéologiques des périodes néolithique et mésolithique (-9 000 à -5 000). À cette époque, les derniers groupes de chasseurs-cueilleurs nomades font halte au bord du fleuve. Les archéologues ont retrouvé les vestiges de leur campement. Près de 18 000 vestiges lithiques et osseux y ont été découverts sur près de 5 000 m2. Silex taillés, os d’animaux, grattoirs et lames semblent indiquer que les chasseurs traitaient ici leur gibier après la chasse. Trois datations radiométriques obtenues à partir d’ossements non brûlés situent cette occupation entre 8 630 et 7 730 avant notre ère. Grâce aux analyses géomorphologiques et paléoenvironnementales, on a pu reconstituer l’évolution du milieu dans cette portion de la vallée de la Seine, de la fin de la dernière glaciation au début du premier âge du Fer. À l’époque mésolithique, le milieu était relativement ouvert et stable, car épargné par les débordements de la Seine. À l’endroit du site fouillé s’étendait une prairie à végétation basse. La tracéologie réalisée sur des objets (en silex ; en os) révèle des activités peu mises en évidence jusqu’alors : travail des matières dures animales et des végétaux. Les résidus osseux proviennent de phases de traitement du gibier : boucherie, découpe, travail des peaux. Ces activités ainsi que l’absence fréquente de certaines parties squelettiques des animaux mènent à interpréter le site comme un lieu d’occupations brèves et répétées. Ce sont les plus anciens vestiges parisiens découverts à ce jour.
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Identifiants

  • HAL Id : hal-04176839 , version 1

Citer

Bénédicte Souffi (Dir.). Occupations mésolithiques dans la moyenne vallée de la Seine : Le site de la rue Farman à Paris. Inrap. CNRS Éditions, 302 p., 2023, Recherches archéologiques 24, 978-2-271-14816-2. ⟨hal-04176839⟩
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